À l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer (4 février), l'Office européen des brevets (OEB) vient de publier une nouvelle étude qui révèle que l'innovation dans la lutte contre le cancer a fait un bond de 70 % entre 2015 et 2021, comme en témoigne le nombre de familles de brevets internationales (FBI). La Suisse a largement contribué à cette évolution. Au cours des 20 dernières années, près de 5000 FBI ont été enregistrées pour des entreprises et des centres de recherche suisses.

 

La Suisse se classe au quatrième rang des pays européens pour ce qui est des technologies brevetées de lutte contre le cancer. Les déposants suisses ont réussi à augmenter progressivement leurs contributions au cours de la dernière décennie, enregistrant quelque 12 % de l'ensemble des FBI des déposants européens dans les segments liés au cancer entre 2002 et 2021. Avec 555 FBI par million d'habitants, la Suisse est de loin le premier pays européen en termes d'innovation liée au cancer par habitant.

 

Roche et Novartis ont été les deux principaux demandeurs entre 2002 et 2021. Roche est le demandeur qui a déposé le plus grand nombre de FBI concernant le cancer. La majeure partie du portefeuille de brevets de Roche concerne le traitement du cancer, avec une très forte concentration sur l'immunothérapie. Toutefois, Roche figure également parmi les principaux demandeurs de brevets dans le domaine du diagnostic du cancer, en particulier en ce qui concerne la médecine personnalisée et les biopsies, les modèles de cancer et même les TIC dans le domaine du cancer. Les principales activités de Novartis concernent le traitement du cancer, avec un fort accent sur les thérapies ciblées. Les deux entreprises ont demandé une partie de leurs FBI par l'intermédiaire de succursales situées en dehors de la Suisse.

 

Nouvelle plateforme

 

La nouvelle plateforme en ligne gratuite consacrée aux technologies contre le cancer a été développée par des experts de l'OEB, en collaboration avec 10 offices nationaux (IPI inclus) de brevets en Europe. L'outil présente plus de 130 ensembles de données sur quatre grands thèmes : la prévention et la détection précoce, le diagnostic, les thérapies, ainsi que le bien-être et le suivi. La plateforme comprend non seulement les 140'000 inventions sur lesquelles l'étude s'est basée, mais bien d'autres encore. Il s'agit de la quatrième plateforme de ce type de l'OEB, après celles sur les coronavirus, les technologies énergétiques durables et la lutte contre les incendies.

 

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• Accéder au « Deep Tech Finder » de l'OEB
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