|

L’inventeur a travaillé à plein tube sur son innovation

Il est difficile d'extraire les derniers restes des tubes alimentaires. Depuis longtemps déjà, c’est quelque chose qui dérange Dölf Sigrist, qui n’est pas convaincu non plus par les gadgets disponibles sur le marché. C’est pourquoi il a réfléchi, avec succès, à un nouveau presse-tube en forme de clé, qu’il a déposé auprès de l’IPI en vue d’en faire enregistrer le design.

Le presse-tubes de l’inventeur Dölf Sigrist est 100 % Swiss Made. Il permet d’extraire les derniers restes des tubes alimentaires. Copyright: Drehmomente.ch

Dölf Sigrist a l’habitude d'utiliser des presse-tubes. « Je ne suis pas particulièrement économe, mais je n’aime pas l’idée de gaspiller inutilement la nourriture », déclare l’inventeur. Les presse-tubes qu’il trouve sur le marché ne le satisfont pourtant pas, ni en termes de matériau, ni en termes de qualité. Même leur design est souvent dénué de style. « Longtemps, les modèles les plus courants étaient fabriqués en matière plastique peu esthétique, fragile et souvent de couleur marron. Ils remplissaient leur fonction avec plus ou moins d’austérité », renchérit Dölf Sigrist.

 

Idées claires sur son objectif

Il est convaincu que même les presse-tubes en forme de clé peuvent être un joli gadget fonctionnel, réduit à l’essentiel et avec un beau design. Cette idée ne le lâche plus ! En 2004, il a le loisir, à la faveur d'une reconversion professionnelle, de se dédier à ce projet. L'objectif est de développer un presse-tube en forme de clé qui remplisse les critères suivants :

  • design élégant et minimaliste
  • qualité robuste, durable et indestructible (pas de plastique)
  • 3 tailles de clés pour tous les tubes en alu courants
  • simplicité de maniement
  • 100 % « Swiss made »
 

Protection contre les imitations

Après la production d’une première petite série, les amis, les connaissances et les clients font preuve d’enthousiasme. « J’ai compris que je souhaitais protéger le design de ce produit unique. Dans mon cercle privé, on m’a souvent posé la question », raconte l’inventeur déterminé.

En 2004, il dépose le presse-tube auprès de l’IPI (no 130528), une démarche qui lui permet de protéger son design pendant 25 ans au maximum pour autant qu’il prolonge régulièrement la protection. « L’inscription au registre des designs m’offre une certaine sécurité. Cela retient les contrefacteurs d’imiter mon produit. Et en cas de conflit, j’ai la possibilité de me défendre juridiquement », poursuit Dölf Sigrist. Un design protège la forme (montre, lampe) ou un motif (étiquette d'une bouteille, motif d’un tissu).

Bien entendu, la chance et le hasard ont aussi joué un rôle : « J’ai rencontré les bonnes personnes. Grâce à leur soutien, j’ai pu développer, sur la base de mon prototype, un produit en série », raconte-t-il.

 
Dölf Sigrist a inventé un nouveau presse-tubes car les modèles qu’il trouve sur le marché ne le satisfont. Copyright: Drehmomente.ch
 
Prototypes. L’aventure a déjà démarré en 2004. Copyright: Drehmomente.ch

 

Protection prolongée plusieurs fois

« L’inscription au registre de mon presse-tube remonte désormais à 18 ans. J’ai prolongé plusieurs fois la période de protection. En effet, ces trois dernières années, j’ai boosté le marketing et la distribution, et le produit jouit désormais d'une attention nationale », continue-t-il. Il a limité la protection à la Suisse qui représente, à ses yeux, le principal marché. Jusqu’à présent, il n’a pas eu à se défendre contre des tiers. « On me demande encore régulièrement si j’ai protégé le presse-tube en forme de clé », affirme le designer. Aujourd’hui, il propose plusieurs variantes adaptées aux tubes alimentaires en aluminium. L’assortiment comprend même une clé destinée aux tubes de dentifrice.

 
Il a déposé son innovation auprès de l’IPI en vue d’en faire enregistrer le design. Copyright: Drehmomente.ch
 

Les 3 conseils de Dölf Sigrist

Si on le lui demande, Dölf Sigrist n'hésite pas à faire bénéficier d’autres esprits créatifs de l’expérience qu’il a engrangée. « L’inscription au registre coûte 200 francs et ne présente aucune difficulté. C'est de l’argent bien investi », souligne l’homme d'affaires. Ses conseils :

  • Il convient de déposer les produits présentant une ou plusieurs propositions de vente unique dans les plus brefs délais.
  • La première période de protection de 5 ans offre suffisamment de temps pour rassembler des expériences.
  • Ces dernières constituent une bonne base pour décider ensuite si prolonger ou non la protection.

 

Pour en savoir plus :

  • Inscription au registre du design de Dölf Sigrist : no 130528
  • Que peut-on protéger à titre de design et de quoi faut-il tenir compte ? Conseils concernant la protection d'un design.
  • Site internet: www.drehmomente.ch
retour

Partager