De plus en plus de gens tendent à se divertir, à jouer ou à vaquer à d’autres occupations dans un monde virtuel. La Division Marques & Designs remarque également cette tendance. En effet, de plus en plus de marques sont déposées en classe 9 pour des biens virtuels comme des vêtements, des sacs, des chaussures, mais aussi des boissons. Ces produits virtuels servent, par exemple, à agrémenter un avatar dans un monde virtuel ou un jeu en ligne. Certains de ces produits virtuels peuvent être authentifiés par des jetons non fongibles [NFT].
Lors de la réunion du Comité d’experts de l’Union de Nice (CE) de cette année, les délégués ont notamment discuté de ces NFT et sont majoritairement tombés d'accord sur le fait que les NFT ne sont pas des produits de la classe 9. En revanche, il peut s’agir de services, par exemple « l'authentification de l'utilisateur au moyen de la technologie de la chaîne de blocs ». N’étant pas non plus considérés comme des produits à proprement parler de la Classification de Nice, les produits ou biens virtuels ne peuvent donc pas être classés tels quels, par exemple en classe 9. Il serait tout au plus envisageable de revendiquer, dans la classe 9, des « fichiers numériques téléchargeables authentifiés par des jetons non fongibles [NFT] » ou des « logiciels pouvant reproduire virtuellement des marchandises » ainsi que, dans la classe 35, des « activités de marketing par placement de produits dans des jeux en ligne ou des environnements virtuels ».
Le sujet sera vraisemblablement discuté plus en détail lors de la prochaine réunion du CE. Il faut s'attendre à des propositions de divers pays. L’IPI se penchera également sur cette problématique et soumettra des propositions pour la classification de ces « biens ».